La conférence avec François Pesant à la TOHU nous a permis de découvrir qu'il y a des endroits dans le monde où la désertification pousse des villages entiers à migrer ailleurs ou à creuser des étangs artificiels afin de s'approvisionner en eau. Certaines terres, qui produisaient autrefois deux récoltes par an, n'en produisent maintenant qu'une seule. Ceci n'est qu'un des nombreux exemples de causes qui poussent ces gens à se déplacer devenant ainsi des réfugiés climatiques. Un autre fait marquant a attiré notre attention sur ce phénomène. En Inde, il y a un camp de réfugiés, le Churan Khad, dans l'Himachal Pradesh, qui est établi depuis maintenant 25 ans. Ce camp abrite deux générations de réfugiés qui n'ont maintenant plus le droit de voter et perdent leur citoyenneté. De plus, il n'y a aucune ressource pour aider ces gens dans leur propre pays, faisant d'eux des squatteurs, des sans-abris, les poussant à mendier ou à accepter des emplois médiocres. Il y a aussi la question des îles du Pacifique qui sont menacées de disparaêtre sous le niveau de la mer d'ici 2050, voire même 2020! En tout, cela représente 634 millions de personnes dans le monde, vivant à dix mètres ou moins du niveau de la mer, qui devront être déplacées. Il y a également des populations qui se déplacent à cause de la destruction de l'environnement par l'activité humaine. Ils étaient 20 millions en 2008, selon une étude de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et ils seront environ un milliard d'ici 2050. Les régions qui seront les plus touchées seront l'Afghanistan, le Bangladesh, une grosse partie de l'Amérique centrale, des portions de l'Afrique de l'Ouest et de l'Asie du Sud-ouest. Bref, cette situation nous pousse à réfléchir, car tôt ou tard, ce sera nous qui deviendrons petit à petit des réfugiés du climat et nous devrons aussi faire face aux mêmes problèmes. | |