Notre histoire

Le Bureau de consultation a eu 50 ans le 1er décembre 2020 

La vie associative s'active autour d'un événement rassembleur ! infos à venir

Un comité "Publication 50e" travaille à la production d'un document pour souligner les 50 ans. Le projet, financé par Centraide, met à contribution jeunes, travailleur.e.s et collaborateur.e.s ! Les entretiens se poursuivent et vont bon train ! Des retrouvailles intéressantes, émouvantes et captivantes :)  Les jeunes du BCJ seront mis à contribution dans cette démarche qui se veut à la fois informative et historique, mais également une d'éducation populaire ! Par leur participation à cette démarche unique, les jeunes auront l'occasion de témoigner de leur expérience, et partager avec l'ensemble des membres et la communauté, de l'impact de l'accompagnement de jeunes au travers la multitude de projets mis en place au fil des années. Une invitation à participer sera envoyée sous peu ! Restez à l'affût !


C’est en 1970 que de jeunes travailleurs sociaux, avocats, avocates, enseignants et enseignantes, une juge et un retraité fondent le BCJ pour répondre aux besoins sociaux des jeunes qui résident de façon permanente ou temporaire dans la région métropolitaine de Montréal. Les fondateurs espéraient sensibiliser la collectivité, mobiliser les jeunes dans la recherche de solutions, offrir des services de consultation, faciliter l’accès aux ressources communautaires et assurer la protection sociale de certains mineurs.

Les débuts

Le Bureau de consultation jeunesse est un organisme communautaire qui fut créé en novembre 1969 suite à la fusion de deux organismes : l’Accueil des jeunes, qui se présentait comme un service d’hébergement avec un suivi clinique pour les garçons ayant des comportements dits délinquants, et le Carrefour des jeunesses féminines, caractérisé par un service d’adoption et de placement en famille d’accueil comportant un volet de consultation clinique. Au tout début, le BCJ fut rattaché à l’Accueil des jeunes, délaissant ainsi le service d’hébergement pour se consacrer au volet de consultation clinique puis, un an plus tard, c’est-à-dire en 1970, ils se fusionnèrent au Carrefour des jeunesses féminines pour enfin ne devenir qu’un : Le Bureau de consultation jeunesse. Ce sont les travailleurs de ces deux organismes qui se sont joints afin de créer un organisme dédié à la jeunesse. À cette époque, il y aurait eu jusqu’à 300 travailleurs et travailleuses. Ayant pour but de venir en aide et d’offrir des services à la jeunesse confrontée aux dures réalités de la vie et devenant de plus en plus marginale, le BCJ entendit l’appel à l’aide de cette jeunesse québécoise. C’est alors qu’il se dota de son premier mandat qui fut d’offrir des services de consultation aux jeunes de Montréal pour répondre à leurs besoins sociaux. Pour ce faire, le BCJ s’efforça de sensibiliser la communauté aux besoins des jeunes, de rendre plus accessibles aux jeunes les ressources existantes ainsi que de les mobiliser dans la recherche de solutions visant l’amélioration de leurs conditions de vie. Le BUREAU DE CONSULTATION JEUNESSE s’est alors distingué de la Société des Services Sociaux en ne considérant pas le retour du jeune au sein de sa famille comme principal but, mais se dit plutôt défenseur des droits de la jeunesse. Il adopte un principe d’intervention connu sous le nom de préjugé favorable aux jeunes.

Une approche innovatrice

Afin d’intervenir davantage auprès de la communauté, le BCJ délaisse son volet d’intervention clinique, son service d’adoption et de placement en famille d’accueil. La vision progressiste qui caractérise les promoteurs du BCJ fait en sorte que l’organisme se différencie des services de l’État par son approche innovatrice qui favorise la prévention comme méthode d’intervention et qui considère davantage l’ensemble de la réalité de la jeunesse comparativement à l’approche dite plus traditionnelle. Le BCJ fut alors plus accessible aux jeunes qui ne se retrouvaient pas dans l’approche propre aux services gouvernementaux. L’organisme qui était à cette époque syndiqué décida de se désyndiquer pour adopter un mode de gestion collective. C’est en 1983 que le BCJ devint un collectif de travail et, de ce fait, chaque travailleur et travailleuse avait ainsi un pouvoir de décision à l’égard de l’intervention pratiquée au sein de l’organisme.

Au fil du temps, les conditions sociales et économiques changent et la clientèle du BCJ aussi. Elle se constitue d’une majorité de jeunes, la jeunesse n’étant alors plus considérée comme une marginalité, mais plutôt sous l’angle d’une condition sociale.

Les différentes équipes et points de service et projets

Quand et pourquoi sont nés les différents points de service du BCJ? En 1973, le BCJ Laval fut mis sur pied, en 1976, c’est au tour du BCJ Longueuil de faire son apparition. Le manque de ressources et de services aux jeunes dans ces régions expliqua leur formation. Alors naît le BCJ Villeray, connu à l’époque sous le nom de BCJ St-Édouard. Il fut créé en 1975 suite à des demandes grandissantes de services pour les jeunes et devint alors le BCJ central. Partant du fait que le BCJ se veut un terrain d’expérimentation à l’égard de l’intervention auprès des jeunes, nombreuses approches et plusieurs projets furent expérimentés. Certains se sont démarqués par leur continuité dans le temps, d’autres firent un bout de chemin pour ensuite laisser leur place à autre chose.

De 1973 à 1978, plusieurs points de services sont mis sur pied :

  • Le BCJ Laval
  • Le BCJ Centre-Sud
  • Le BCJ St-Édouard (aujourd’hui le BCJ Centre-Nord)
  • L’Association 1850 de la Place St-Martin
  • Le BCJ Longueuil
  • La Clinique des jeunes St-Denis (précurseur des cliniques jeunesse)

Les projets et volets de travail suivants sont mis en place :

  • Élan Laval (axé sur la dimension du travail)
  • Détour (service d’hébergement pour les jeunes)
  • Corridor
  • Le Programme d’intervention jeunesse (P.I.J.)
  • L’expérimentation de justice alternative ou de justice réparatrice
  • Le Projet Triangle
  • Le Service St-Denis

En 1980, un groupe de travail sur la prostitution juvénile est mis sur pied. Il conduit à la création du PIAMP en 1982.

Au début des années 1980 le BCJ publie plusieurs ouvrages, notamment sur la sexualité, l’intervention, les drogues, l’inceste et le suicide.

Les projets suivants sont également mis en place au début des années 1980 :

  • L’Imagerie le P.T.C. (Programme de travaux communautaires)
  • Le Café le Calembour
  • Le Recyclage St-Édouard
  • Le Centre de Tri Élan Laval
  • Les jeunes récupérateurs
  • Le Collectif de recherche et d’intervention communautaire (CRIC)
  • Le Centre de documentation
  • Le Festival de créations jeunesse
  • Tangente
  • Le Service d’intégration communautaire (S.I.C.)
  • Le Programme d’intégration au travail (P.I.T.)
  • Le Programme d’organisation du travail (P.O.T.)
  • Le Club de recherche d’emploi St-Denis
  • Le déploiement de l’approche du travail de rue

En 1986, le Comité ad hoc pour les droits des jeunes en centres d’accueil est créé.

En 1987 l’Auberge-In ouvre ses portes.

En 1988, le Dossier noir du droit des jeunes en centres d’accueil est produit et le BCJ sud-ouest (Lasalle-Lachine) est créé.

Les années 90 et 2000 ont vu naître différents projets d’intervention auprès des jeunes mères, jeunes pères, «Et si on faisait connaissance» (projet innovateur sur le rapport noir/blanc), sur tous les territoires desservis par le BCJ. C’est aussi à ce moment, plus précisément en 1995, que l’organisme a entrepris une démarche visant à revitaliser les différentes structures de décision, à mieux circonscrire leur pouvoir et à mettre en œuvre une charte d’intervention. C’est suite à cette démarche que le cadre d’intervention de l’organisme a été publié.

En 2013 s’est tenu le Sommet des jeunes à Montréal, un projet « par et pour » les jeunes réalisé grâce au support de différents partenaires, ayant comme objectif que les jeunes du Québec et d’ailleurs puissent contribuer aux débats sociaux actuels qui vont les concerner dans le futur et d’échanger avec d’autres acteur-e-s politiques, sociaux, communautaires, universitaires. Le tout dans le cadre des discussions concernant la politique jeunesse au Québec.

En 1990, le premier groupe Jeunes mères est créé à Lasalle et Lachine.

En 1995, le volet de travail de milieu dans les écoles pour adultes débute à Longueuil, Lasalle, Parc Extension et Villeray.

En 1996, l’approche féministe comme principe d’intervention est adoptée.

De 2000 à 2003, des projets d’appartements (logements temporaires) avec suivi sont développés à Laval, Longueuil et Verdun

De 2000 à aujourd’hui, plusieurs projets de mobilisation citoyenne des jeunes ont donné naissance :

  • à Et si on faisait connaissance qui a mené à la Déclaration de principe contre le racisme
  • au Comité droit des jeunes qui a porté sur les abus dans les Centre jeunesse
  • aux Camps d’orientation des jeunes mis en place annuellement
  • au Festival Jeunesse de Longueuil
  • au volet jeunes femmes critiques qui lance son animation sur l’hypersexualisation
  • aux dossiers Maturité scolaire et Historique du communautaire jeunesse.
  • au projet Acquis de droit portant sur les relations entre les jeunes et les policiers est produit.
  • au Sommet des jeunes en 2013

Tout au long de son histoire, le BCJ a adhéré au principe que - tout est politique et qu’un changement social doit avant tout se faire avec les jeunes - d'où l’'importance de son volet de Vie associative où les jeunes s'impliquent activement dans la prise de décision et les orientations de l'organisme, tremplin vers l’implication citoyenne dans leur communauté.